Un fait historique peut être présenté de multiples façons, parfois même contradictoires. Il suffit, par exemple, de songer aux guerres napoléoniennes perçues différemment de chaque côté de la Manche. Il y a donc souvent plusieurs vérités qui se complètent pour reconstruire les événements et donner une meilleure compréhension du passé.
Mais l'existence de plusieurs vérités n'autorise pas à prendre des libertés avec l'histoire et présenter un événement à sa convenance, en dehors de toutes règles de la connaissance scientifique. Nous l'avions déploré il y a quelques années à propos du procès de Jeanne d'Arc. Aujourd'hui il s'agit du Traité d'Andelot.
On assiste en effet à des déclarations selon lesquelles ce traité serait un événement majeur de l'histoire de France, un acte fondateur de l'Europe, etc. Des erreurs aussi grossières révèlent l'ignorance de leurs auteurs tant en matière historique que juridique. On pourrait se borner à le déplorer si ces affirmations fantaisistes ne risquaient pas d'induire en erreur certaines personnes peu averties. C'est donc pour faire la part du mythe et de la réalité sur le Traité d'Andelot que l'ACA a organisé le 6 juillet dernier.
L'article publié dans ce numéro, rédigé par Jean Febvre, est la suite de son étude consacrée aux maisons forestières. Au delà de l'intérêt du sujet, cet article montre que, sans être historien de formation, on peut réaliser une recherche documentée, précise, bref, un travail honnête et sérieux.