GAZETTE N° 32
2ème quadrimestre 2000
Le mot du Président..
Avant que la Révolution de 1789 ne fasse du "sujet" un citoyen, la participation
des habitants aux décisions publiques n'était pas négligeable et le principe de libre
administration des collectivités locales était déjà une réalité. Les recherches de
Nelly GIRARD consacrées à RIMAUCOURT nous donnent une illustration de cette "démocratie
locale" s'agissant en particulier de la répartition des impôts.
On constate aussi que le système s'accommodait d'une certaine
souplesse (remises, exemptions) et qu'il admettait les contestations.
Quant aux contributions exigées pour la reconstruction du pont
de Saint- Urbain, elles sont fixées selon l'utilité qu'y trouvent les villages et non
leur proximité par rapport à l'ouvrage. Ce critère est encore pratiqué de nos jours.
I1 s'accompagnait de péages, c'est à dire de financement de l'ouvrage par l'usager,
modalité qui n'a pas non plus disparu.
Il y a donc une certaine permanence des institutions, certes
non exempte d'évolutions et de progrès qui incite à relativiser nos pratiques actuelles.
Avec le dernier sujet traité, Nelly Girard aura sans doute fait
découvrir à beaucoup d'entre nous l'existence de la "médaille de Sainte-Hélène".
Cette recherche suscite une interrogation : un lecteur pourra-t-il nous dire pourquoi
certains anciens combattants n'ont pas bénéficié de cette décoration ?